Je n’ai jamais été une militante. Je n’ai même jamais participé à une manifestation. C’est quelque chose que je ne partage jamais, parce que j’ai souvent honte de mon absence d’action. Je la trouve faible et souvent un peu trop facile. Mais aujourd’hui, je veux savoir comment interroger le raciste qui est en nous ?
Alors pourquoi aujourd’hui, et pas hier ou il y a 6 mois. Oui bien sûr l’actualité aide. Avoir été confiné et mise face à moi-même aide. Et je ne suis pas hyper fière de certains constats. Alors j’ai décidé de ne pas fermer les yeux, peut-être pour la première fois. De ne pas me réfugier derrière l’idée que je n’étais pas raciste. Alors qu’il y a une chose de sûre, c’est que je ne suis pas raciste, au sens premier du terme. Pourtant, ça ne suffit pas et je sais qu’il y a au fond de moi des constructions sociales et sociétales. Je sais qu’il y a la gêne de la différence. Ce n’est pas lié à la race cependant. Mais je pense qu’on devrait tous très honnêtement regarder chez soi et dans son jardin pour observer jusqu’où nous somme raciste. Et du coup comment interroger le raciste qui est en nous.
Avec tout ce qui s’est passé sur les réseaux sociaux, et ce que j’ai pu lire ou voir depuis le meurtre de Georges Floyd, j’ai pu construire ma réflexion. J’ai pu créer des principes qui me pousseront à l’action dans les prochains jours, les prochaines semaines, les prochaines années. Parce que je ne veux pas que ça reste un coup de pub instantané. Je ne veux pas que mes futurs enfants puissent même se poser la question de différentes races. Et pour ça il faut que ce soit moi qui agisse. Ca va prendre du temps, comme toutes ces transformations durables qu’on attend de l’individu et de la société. Mais je sais que c’est ma responsabilité.
J’ai communiqué à chaud sur Instagram les premiers éléments de ma réflexion et ce que j’ai pu trouver sur le web. Maintenant, je veux suivre mon plan. M’instruire, lire, en parler. Je vous ferai régulièrement des revues de mes recherches et mes lectures. Probablement sous la rubrique « quête identitaire ». Car c’est une quête que j’entame.
Est-ce que vous voulez me suivre ?
Juliette