Ça fait quelques semaines que le process a commencé dans ma tête… C’est décidé, je commence à chercher du travail. J’en ai déjà parlé à plusieurs reprise, ces derniers mois, je me cherche. Dans ce chemin, j’ai remis beaucoup de choses en question. Ma vie, mon quotidien, mes passions… Seul le travail avait échappé à mon radar. Pour plusieurs raisons, c’est évident. Principalement parce que très objectivement, mon travail se passe bien. J’ai la chance d’être dans un super environnement, avec de super collègues, de belles responsabilités, plein d’idées…
Pourtant ça ne me suffit pas. Plutôt, ça ne me suffit plus. Une grosse part de moi a envie d’un nouveau challenge. Une petite part de moi se dit aussi que c’est la dernière page à tourner pour que ma sombre période soit derrière moi. Ca c’est la part naïve qui l’exprime. Je sais bien avec tout le travail de ces derniers mois qu’une petite fuite ou une grosse fuite ne déplace pas le tuyau. Heureusement un tuyau ça se répare, ça se colmate. A l’heure actuelle je suis pas mal convaincue quand même.
La réflexion a commencé cet été. Après plusieurs mois à remettre en question mon rôle et ma place dans mon entreprise la situation s’était enfin débloquée. Une fois en vacances cependant, tout a ressurgi. L’intérêt fondamental que je pense avoir pour mon travail n’est que superficiel et c’est très frustrant. Il n’y a rien d’objectif dans cette réflexion et c’est sûrement le plus complexe à exprimer.
Constat N°1 : mon travail ne m’intéresse plus
Que faire… Ce constat établi a été plutôt un coup de marteau pour moi. Remettre en question la place qu’occupe mon travail dans ma vie n’est pas quelque chose que je fais simplement. Trouver l’équilibre non plus. Pourtant le constat s’impose de manière évidente : je ne m’amuse pas autant que je le voudrais. Je m’ennuie beaucoup. Pas dans le faire bien sûr, mais dans la matière intellectuelle qui est censée m’occuper toute la journée. Il se trouve que, fondamentalement, j’aurais pu m’en douter quand j’ai choisi de travailler dans le secteur financier.
Objectivement, la voie que j’ai choisie il y a deux ans et demi quand j’ai commencé à travailler est très éloignée de celle que j’ai envie de choisir maintenant. Ça s’explique assez naturellement : je répondais il y a deux ans à d’autres impératifs et problématiques que maintenant. Pour éclaircir plus largement ce contexte : après une année à travailler dans une très très grosse entreprise, j’avais un désir très marqué de liberté et de structure plus fluide. Je me souviens avoir très clairement pensé : peu importe le contexte ou le secteur, je veux une entreprise dynamique, dans laquelle je vais pouvoir avoir un impact.
Un peu plus de deux ans plus tard, j’ai du mal à retrouver le sens de l’impact, et il ne me reste plus qu’à faire des liens, bien sûr.
Constat N°2 : je ne sais pas quoi faire de ma vie
Après toutes ces observations, l’angoisse surgit : que faire et où aller. Mon premier réflexe a été de me demander où je pourrais partir à l’étranger. Profiter de ce moment sans attaches. Après y avoir réfléchi un peu plus longuement, j’ai des attaches. Des attaches à moi même, que je suis en train d’ancrer ici. Partir trop vite serait une mauvaise idée vis-à-vis du petit équilibre instable que j’ai construit. Mais alors dans ce même contexte, dans quelle direction aller.
Une question s’impose : qu’est-ce qui me fait envie ? Et une réponse : je ne sais pas…
Petit à petit le projet s’affine. Je veux un métier qui ne soit pas un métier. Ça doit être fou, l’impossible, la passion qui dévore. Je veux me consumer dans un rôle qui soit mon meilleur rôle. J’ai envie de trouver le lien avec mon côté artistique. Garder ce qui m’amuse pour le transformer encore plus. Faire évoluer, développer, former. Prendre ce que je sais bien faire et l’emmener dans un contexte qui soit celui pour lequel je suis faite. Un contexte sans sacrifices.
Se mettre en action
Il me reste à agir, à prospecter, à créer des contacts. Il me reste le plus long : construire un projet motivant. Ça peut me prendre du temps, car c’est le temps que je n’avais pas consacré à la définition de mon début de vie professionnelle. Je vous raconterai ça au fil de l’eau. J’ai commencé à mettre à jour mon CV (tristesse) et à faire une liste d’institutions où je me vois bien travailler. Prochaine étape : identifier des contacts, affiner le projet, ce que je veux y apporter, transmettre ma motivation, organiser des entretiens. A suivre donc, et j’ai grand hâte.
Tu en es où dans ta vie professionnelle ? Raconte moi 🙂